Santé de la peau

Alors que vous laissez le soleil booster votre moral et votre bonne humeur, qu’en est-il de votre peau ? Entre les UVA, les UVB, les heures d’exposition et la protection solaire, voici concrètement quels sont les effets du soleil sur l’épiderme.

Le soleil approvisionne en vitamine D

La peau possède naturellement des systèmes de défense contre les agressions que sont les UV.

Extrêmement bien faite, sa pilosité, sa barrière cornée et la mélanine sont des protections intelligentes contre l’agresseur.

Ses barrières mises en place sont aussi capables de capter le bon du soleil. Il est en effet indispensable à la synthèse de la vitamine D pour une bonne croissance et protection des os.

femme au soleil sur un rocher
©Mathieu Hemon

Mélanine et agression de la peau

Pour le reste, le soleil est un faux ami. La mélanine est le système photo-protecteur le plus développé de l’organisme car il est capable à lui tout seul d’absorber 75% à plus de 90% des UV. Mais, ce pigment de la peau est plus ou moins présent selon le phototype de chacun. C’est lui qui est responsable du bronzage en été.

Si on aime avoir un joli teint hâlé, il est bon de garder en tête que le bronzage est en réalité le résultat d’une réaction de défense face à l’agresseur soleil. En effet, la mélanine est là pour éviter que les rayons n’altèrent les cellules de la peau. Un deuxième système de défense naturel se met aussi en place petit à petit, il s’agit de l’épaississement de la couche cornée. A la fin de l’été, si notre peau est à tendance grasse, c’est ce qui va provoquer le fameux effet rebond, ce phénomène où l’épiderme laisse apparaitre des boutons d’acné. Mais il est essentiel de ne pas miser uniquement sur la seule protection naturelle de notre corps car elle est insuffisante face à l’ardeur des rayons UV. Il faut l’aider à se défendre en évitant de s’exposer aux heures les plus chaudes et en se protégeant à l’aide de soins solaires avec SPF50+, SPF50 ou SPF30 minimum. Plus la peau est claire, plus l’indice doit être élevé.

tube de creme solaire sur la plage
©Mathieu Hemon

Coup de soleil et allergies

L’autre réaction physique la plus connue est le coup de soleil. Il est le signe d’une inflammation de la peau en profondeur.

Si cette brûlure peut être d’une intensité variable, allant de l’érythème jusqu’à la brûlure au troisième degré (qui nécessite alors un passage aux urgences), rappelons-nous qu’elle n’est pas juste en surface et que les couches inférieures de la peau peuvent être endommagées. Cela peut alors avoir des conséquences sur le long terme car la peau garde tout en mémoire.

La lucite estivale est, elle, une forme d’allergie consécutive à l’exposition. Elle se caractérise par de petits boutons, des rougeurs voire des papules rouges au niveau des zones exposées comme le décolleté, les épaules ou les bras.

jambes au soleil

Vieillissement prématuré et taches

Si le soleil actionne la mélanine, il agit aussi plus en profondeur sur la peau et sur le capital soleil qui représente la quantité d’UV que la peau peut supporter sans être endommagée. Ce capital est déterminé à la naissance via les gènes mais il n’est pas une source inépuisable car, dès 20 ans, il est déjà utilisé à 50% environ. La peau est alors sujette au vieillissement prématuré caractérisé par l’apparition de rides et ridules mais aussi de taches brunes appelées aussi lentigos solaires. Ces taches n’apparaissent pas dès la première exposition. Elles sont comme stockées dans l’épiderme pour se montrer avec le temps.

Autre conséquence plus grave, après de trop longues et mauvaises expositions ou la multiplication des coups de soleil durant l’enfance, la peau est abîmée et peut développer un cancer de la peau. Soyez très vigilants.

femme avec un chapeau au soleil sur la plage
©Cécilia Thibier

Femmes enceintes et melasma

Le soleil est à proscrire totalement lorsque l’on suit un traitement médicamenteux photosensibilisant mais il est aussi à éviter lorsque l’on est enceinte. A partir du 4ème mois mais pas seulement, le soleil peut provoquer une surproduction de mélanine et donc l’apparition de taches pigmentaires sur le front, le nez, les pommettes ou le dessus des lèvres notamment, c’est le fameux masque de grossesse ou melasma. Cela est dû au dérèglement hormonal et la hausse du taux d’hormones comme les œstrogènes.

Le mot d’ordre ? Ne pas s’exposer ou le moins possible et porter une crème à indice de protection élevé.

femme enceinte allongée au bord d'une piscine
©Marina Picon


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